Qui porte vraiment les coûts du systeme social tel qu’il existe et que ne réforme pas le gouvernement ? Thomas Piketty dans Libé au sujet du Revenu de Solidarité Active (merci les Econoclastes! ). Cet article, éminemment bien écrit, nous révèle les méandres bureaucratiques de la redistribution sociale, et la nouvelle couche de complexité apportée par le système RSA. Beaux projets, mais enfer administratif, bureaucratique et fiscal. De la matière pour Kafka. Qui plus est, les gens modestes n’y gagnent pas:
“Qu’ils travaillent à temps complet ou à temps partiel, les smicards versent aujourd’hui l’équivalent de deux mois de salaire au titre de la TVA, plus d’un mois de salaire au titre de la CSG, sans compter les taxes indirectes annexes (essence, tabac, alcool, etc.) et les cotisations sociales, soit un taux de prélèvement global supérieur à 50 %.”
En effet, ce qu’il faudrait, c’est:
“Une réforme plus ambitieuse, fondée sur une révolution fiscale, permettant à la France de se doter enfin d’un impôt progressif sur le revenu moderne et unifié. Fusion de la CSG et de l’IR, prélèvement mensuel à la source, individualisation complète de l’impôt : les ingrédients sont bien connus, mais le courage et la volonté politiques manquent. Un tel instrument permettrait pourtant d’intégrer naturellement l’ensemble des dispositifs de RSA et de PPE sous forme de crédit d’impôt. Ce qui serait bien plus efficace techniquement, et surtout plus satisfaisant du point de vue de la transparence démocratique. Car les salariés modestes sont avant tout des contribuables comme les autres, et non des assistés. “